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18 janvier 2010

'A thing of beauty is a joy for ever'

BRIGHT STAR

De Jane Campion ;

Avec Abbie Cornish et Ben Whishaw, ...

A ne pas lire si vous n'avez pas vu le film !

J’ai très bien choisi mon premier film de 2010 puisque je me suis sentie obligée d’aller le revoir une semaine plus tard. Depuis le festival de Cannes, Bright Star m’attire sans que je sache vraiment pourquoi. L’affiche n’a fais que renforcer cette idée : une dominante de mauve, couleur que j’ai toujours adoré, un champ de fleur dans laquelle on distingue à peine une jeune fille, perdue dans sa lecture. L’affiche est déjà romantique, et je suis sans cesse étonnée par sa beauté (un peu comme Jude Law ou John Barrowman en fait…dans un autre registre…).

L’histoire est celle de l’amour qui a unit, au 19ème siècle, le poète John Keats et sa voisine Fanny Brawn. Amour qui se révèlera hélas impossible. Le film s’attache à montrer l’amour naissant, puis la passion, et finalement l’inévitable séparation de ces deux êtres.


"Bright Star" Bande-Annonce Jane Campion

J’ai pu lire que ce film est long, ennuyeux, trop contemplatif, que le beauté ne fait pas tout. Mais personne ne peut lui dénier ce dernier aspect. Il est en effet d’une beauté absolue qui empêche, en ce qui me concerne, tout ennui.

Beauté visuelle, mais aussi beauté auditive : les vers des poèmes de Keats rythment le film, à l’instar des saisons qui dévoilent les multiples splendeurs de la nature (neige pure, couleurs d’automne, fleurs de printemps, chaleur de l’été), magnifiées par la superbe photographie. Rarement j’ai été aussi touchée par l’esthétisme d’un film. Mais les saisons ne durent pas, elles sont éphémères, comme la vie d’un papillon, comme la relation du poète et de Fanny : intenses, magnifiques, mais de courte durée. Ils sont destinés à être séparés.

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Leur rapprochement initial peut d’ores et déjà laisser présager une fin tragique. Ces deux personnes sont si différentes : un poète brillant, mais boudé par le public ; une jeune fille surtout passionnée par la mode et hermétique à la littérature. C’est finalement la maladie puis la mort du frère de Keats qui va les rapprocher, alors qu’on apprend que le père de Fanny était également malade : maladie omniprésente donc, à l’origine d’une relation, ce qui ne laisse rien présager le bon.

Leur séparation inévitable se perçoit également à travers le thèmes de obstacles : fenêtres, portes, murs. Keats et Fanny s’observent plus qu’ils se retrouvent. Ils sont condamnés à être séparés. La scène du mur en est l’exemple le plus significatif, leurs deux chambre sont séparées par ce mur, contre lequel ils ne cessent de se retourner. Et c’est filmé de telle manière qu’on a l’impression que ce mur n’existe pas.

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Les seuls endroits où ils peuvent (sagement) s’abandonner l’un à l’autre sont la nature et la salle de travail de Keats. Dans la nature, ils sont libérés de toutes les contraintes sociales, qui sont en grande partie la cause d’une relation durable impossible (Keats n’a pas suffisamment d’argent pour épouser Fanny, tous deux le savent). C’est d’ailleurs là que leur tendresse et leur bonheur se manifestent le plus. Leurs moments d’intimité dans la salle de poésie sont d’une autre nature puisqu’il s’agit principalement de se déclamer les vers de Keats. Pour moi, ces moments sont réellement magnifiques et bouleversant, d’une pureté et d’une grâce incroyable. Ils témoignent également de la transformation que connait Fanny, les poèmes, autant que le poète, ont changé sa vie.

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Pour en revenir à des considérations moins ‘profondes’, j’ai adoré les robes de Fanny. Des robes empires plus belles les unes que les autres, et très originales. Quand on sait que je considèrent ces robes comme les robes les plus parfaites qui puissent exister (Je dois arrêter de regarder les adaptations des romans de Jane Austen je crois), on peut comprendre que je me sois vraiment régalée devant toutes ces tenues !

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Les acteurs sont eux aussi admirables. La voix de Ben Wishaw (et pas que sa voix d'ailleurs...) est envoutante lorsqu’il déclame les vers. De ce point de vue, le générique m’a captivé (oui, j’ai savouré chaque moment de ce film, même le générique !) : j’aurai pu encore rester des heures pour écouter sa voix et la beauté des mots, des tournures de phrases, même si leur sens m’échappait le plus souvent.

D'autres éléments qui m'ont marquée :

- la musique...magnifique
- l'accent écossais de Mr. Brown, l'ami de Keats : les écossais sont partout, et ce pour mon plus grand bonheur. Ce personnage est aussi important car il apporte beaucoup d'humour.
- les personnages secondaires sont tous très réussis : mention spéciale pour Toots qui est absolument adorable !
- ce film m'a donné envie de lire de la poésie, ce à quoi je suis moi-même assez hermétique en temps ordinaire. Je ne sais pas si je le ferai, même j'ai en tout cas comme projet de me procurer les lettres de Keats.

Bright_Star_de_Jane_Campion_diaporama

Je crois qu’il est inutile de m’étaler davantage. Le romantisme et la pureté de ce film m’ont complètement conquise. J’en suis tombée amoureuse. Il y a peut être une chose que je regrette, c’est qu’il n’y ai pas un peu plus d’émotion. Si cela avait été le cas, je crois que ce film aurait vraiment pu devenir mon préféré de tous les temps…

Le titre de ce billet résume en quelques mots ce que j'ai pu ressentir en voyant ce film

'A thing of beauty is a joy for ever'
(Endymion, John Keats)


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Commentaires
C
Il faudra que je le tente même si j'ai peur de m'ennuier !!!<br /> Il est vrai que l'affiche est magnifique !!
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